5 conseils pour organiser une réunion co-design

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Temps de lecture : 7 minutes

Co-design, Co-conception, design participatif, design thinking … vous êtes perdus dans toutes ces méthodes de création ?

Ces outils de travail collaboratif peuvent déboucher sur des idées innovantes et utiles pour votre entreprise. Mais ils peuvent sembler complexes au premier abord.

Vous développez un nouveau produit, vous voulez améliorer vos process ? Si vous voulez trouver la meilleure solution en un temps restreint, le co-design est fait pour vous.

Découvrez comment organiser les 5 étapes de votre réunion de co-design !

Le Co-design, qu’est-ce que c’est ?

Les concepts de design thinking et de co-design sont proches.

Le design thinking renvoie à une méthode développée progressivement par des chercheurs américains entre 1950 et 1990. Norman Osborn, un publicitaire américain, est le premier à avoir développé une méthode pour mettre à profit l’intelligence du groupe dans les années 1950. C’est le fameux “brainstorming”, que vous utilisez sûrement aujourd’hui. Cette méthode va inspirer l’université de Stanford et particulièrement sa branche spécialisée dans le design, qui va ouvrir un département de recherche sur le sujet.

Après plusieurs livres et publications, c’est Peter Rowe qui écrit en 1987 le livre Design Thinking, qui fait autorité sur le sujet et qui donnera son nom à ces pratiques.

Le principe du design thinking est de réunir toutes les compétences de l’entreprise dans un petit groupe. C’est une méthode de conception rapide, centrée sur l’utilisateur et fondée sur le travail collaboratif.

Concevoir un produit est un processus long.  En effet, vous devez passer par la recherche et développement, par le service marketing, par les équipes en charge de la stratégie…

Le design Thinking court-circuite les lenteurs institutionnelles.

Comment mettre en place un Co-design ?

Pour le mettre en place, vous devez prendre une personne dans chaque service utile (marketing, stratégie, vente, R&D si vous vendez un produit, un développeur si vous vendez un logiciel…) et les réunir.

Grâce à l’intelligence collective et au cadre informel de la réunion, ce rassemblement va permettre de concevoir des solutions innovantes en utilisant les compétences spécifiques de chacun des participants.

Pour fonctionner, le design thinking repose sur des activités simples et ludiques. Les participants rendent les idées tangibles via des dessins, des post-its. Grâce à une organisation précise et des actions simples, ces réunions développent bien plus les échanges qu’une réflexion en silos.

Le Co-Design, c’est le prolongement du design thinking en y incluant l’utilisateur final.

Lorsque vous mettez en place une réunion de co-design, vous intégrez à la réunion un utilisateur final quel qu’il soit (client, salarié…) pour qu’il participe lui-même à la création du produit, du service ou du process qu’il va utiliser.

Dans le design thinking, chaque participant se met à la place du consommateur final. Au contraire, dans le co-design, vous avez un utilisateur final dans la réunion pour poser vos questions et pour réaliser des tests en direct. Ces retours permettent de trouver plus facilement les irritants, les attentes des consommateurs.

C’est particulièrement efficace si vous disposez d’experts très pointus et qu’ils n’ont pas une appréhension “normale” du produit.

Pourquoi utiliser le Co-design ?

Vous pouvez utiliser le co-design dans plusieurs configurations.

Vous pouvez utiliser le co-design pour trouver rapidement des solutions innovantes.

Par exemple, si vous créez une application pour gérer les ressources humaines, vous pouvez inviter un membre de l’équipe RH et un salarié tiré au sort, pour connaître l’avis des deux utilisateurs finaux de l’application.

Mais ces méthodes peuvent aussi être utiles pour définir des objectifs à atteindre au sein d’un service ou pour mettre en place des process plus efficaces.

Par exemple, vous cherchez à mettre au point une méthode de vente pour vos commerciaux.

Vous pouvez organiser une réunion avec tous les responsables régionaux des ventes, et y ajouter un ou deux commerciaux encore en poste pour avoir un avis plus terre à terre sur l’utilité des conseils, sur le ton à employer, etc.

Dans le co-design, l’utilisateur final vous donne des perspectives concrètes.

Vous accédez à des insights en direct, ses réactions, ses critiques, ce qui vous permet de rester sur le bon chemin pour votre projet.

Comment organiser votre réunion de Co-design ?

Pour organiser votre réunion de co-design, vous devez accepter que le groupe en entier sera moteur de la création d’idées.

Effectivement, utiliser cette méthode vous oblige à déléguer l’autorité, à écouter tout le monde même si parfois cela fait perdre du temps. Le co-design fonctionne dans un contexte bienveillant, ou les participants n’ont pas peur de donner leurs idées.

Généralement, un animateur s’occupe de l’organisation de la réunion de co-design. Il facilite la séance et permet de respecter la méthode.

Cette méthode repose sur plusieurs étapes, dont le nombre diffère selon les auteurs. La méthode la plus simple compte 5 étapes. Cependant, vous devez trouver les bonnes personnes à inviter pour réaliser votre projet.

Prenez le temps de constituer une équipe efficace avec tous les savoir-faire nécessaires. C’est ce qui garantira l’efficacité de votre réunion.

Choisissez également des lieux qui se prêtent à l’échange. L’ambiance chaleureuse, que l’on peut retrouver dans cet espace proche de Trocadéro ou celui-ci proche des Champs Elysées, la disposition modulable et le cadre inspirant sont également des éléments importants. 

Découvrez maintenant les 5 étapes d’une réunion de co-design réussie !

Etape 1 : L’empathie

La première étape est centrée sur l’utilisateur final du produit ou de votre solution. Vous devez faire preuve d’empathie pour trouver tous les irritants, toutes les aspirations de votre futur client ou de la personne à qui s’adresse votre projet.

Dans une démarche de design thinking traditionnelle, vous devez vous mettre à la place de ces personnes pour trouver et définir les problèmes qu’elles rencontrent.

Dans une démarche de co-design, vous pouvez poser vos questions à l’utilisateur final que vous aurez choisi pour co-construire la solution avec vous.

Demandez-lui de décrire son expérience quotidienne avec un produit ou une solution similaire à celle que vous voulez créer.

Demandez-lui ce qu’il apprécie dans les offres précédentes et ce qu’il faudrait changer. Si vous utilisez le co-design pour redéfinir vos process, demandez-lui ce qui lui plaît dans l’organisation actuelle et ce qu’il voudrait changer.

Prenez le temps à cette étape et creusez au maximum les raisons pour lesquelles il apprécie ou non la situation actuelle. Demandez-lui de décrire précisément ses usages.

Si vous ne trouvez pas l’inspiration, posez-vous collectivement des questions : que font nos clients ? Que pensent-ils de nos produits ? Qu’est-ce que ressentent nos salariés dans l’organisation actuelle ?

Vous devez récolter le plus d’informations concrètes sur l’expérience de vos utilisateurs, sans faire le tri.

Vous le ferez dans un second temps, pour définir votre problématique de travail.

Etape 2 : La problématisation

Lors de cette étape, l’ensemble du groupe doit utiliser les données récoltées pour créer une problématique.

Grâce à ces données, vous devrez arriver à une problématique pertinente et centrée sur les problèmes de votre utilisateur final.

Le plus simple est de la formuler grâce à une question du type “Comment pourrait-on améliorer …”.

Pour bien répondre à cette question, faites le tri dans tous les insights que vous avez récoltés grâce aux questions suivantes :

  • Quels problèmes semblent plus importants que les autres ?
  • Quels problèmes peuvent être liés ?

En faisant le tri, vous verrez que certains problèmes se recoupent.

Grâce à ces questions vous définirez un problème plus important que les autres.

Veillez à formuler correctement la problématique. Vous ne pourrez pas traiter tous les irritants de vos salariés ou de votre utilisateur final.

A vous de définir vos priorités. Trouvez une problématique suffisamment large mais qui permet de travailler sur un problème concret grâce à UNE solution.

En termes d’organisation, chacun des membres du groupe peut donner son idée de problématique. Vous pourrez choisir la meilleure ou en mêler plusieurs. L’essentiel est que chaque membre du groupe comprenne la problématique.

Etape 3 : L’idéation

Cette étape est au cœur de la démarche de co-design.

Lors de l’étape d’idéation, vous devez donner le plus d’idées possibles.

Imaginez cette étape comme un brainstorming bienveillant, sans jugements.

Peu importe que ces idées soient réfléchies ou non, bonnes ou mauvaises. Vous devez laisser l’imagination des participants fonctionner à plein pour être certain de n’oublier aucune solution possible.

Ne vous penchez pas sur la faisabilité des idées ou leur qualité. Parfois, des idées farfelues en inspirent d’autres qui fonctionnent. Multipliez les propositions.

Après avoir généré un maximum d’idées, vous pouvez passer dans une phase d’évaluation des idées.

Reprenez toutes les idées que vous avez évoquées et votez, entre vous, pour les idées qui vous semblent les plus pertinentes.

Si nécessaire, donnez des explications et des détails sur chaque idée.

Ne tombez pas dans la critique des idées des autres. Le but de ce travail est de mettre en valeur les idées auxquelles les participants croient, pas de critiquer les autres.

Par exemple, si vous avez noté toutes vos idées sur des post-its, demandez à chacun de sélectionner les 3 idées les plus pertinentes.

Demandez aussi à l’utilisateur final qui participe à votre réunion de donner son avis. Attachez-y une importance particulière, c’est une des personnes qui a le besoin le plus concret.

Une fois que vous aurez sélectionné les 3 idées les plus pertinentes, développez-les, voyez celle qui vous semble la meilleure.

Ne jetez pas forcément les autres idées, vous pourrez travailler dessus lors d’autres séances. Vous pouvez maintenant passer à l’étape suivante.

Etape 4 : Le prototypage

Dans cette étape, vous devez vous concentrer sur l’idée que vous avez choisie.

Si vous créez un produit, commencez à le prototyper. Si vous créez un service ou un nouveau process, vous pouvez désormais le détailler de manière précise, réfléchir de manière concrète à ses applications.

C’est le moment de rédiger votre nouvelle offre dans le détail, de réaliser une maquette de votre nouvelle page web, ou de créer un mock up de votre application.

Veillez à ce que chaque participant donne son avis. Toutes leurs expertises doivent être mises à profit pour développer le prototype le plus complet possible.

A la fin de cette étape, vous devez avoir un produit prêt à être testé, même s’il n’est pas parfait.

Le perfectionnement de votre produit viendra dans l’étape suivante.

Etape 5 : Le test

La dernière étape du co-design, c’est de tester le produit.

Grâce à la personne avec laquelle vous co-designez votre produit ou votre offre, vous pouvez le faire en temps réel. Demandez-lui d’utiliser votre solution, de dire spontanément ce qu’il en pense.

Posez vous collectivement la question : “eu égard à notre problématique, à notre problème de départ, le produit que nous avons créé a-t-il un impact ?”
Attention, cette étape est cruciale. C’est à ce moment-là que vous passez d’un bon produit ou d’un bon process à quelque chose de très efficace.

Dans cette étape, vous devez constater les défauts de votre produit grâce aux différents retours. Plus vite vous aurez constaté ses défauts, les points sur lesquels vous avez échoué, plus vite vous les corrigerez.

Après les premier tests de l’utilisateur final de votre réunion, étendez le test à d’autres utilisateurs potentiels.

Les réactions et les commentaires que vous récolterez vous permettront de perfectionner votre produit. Prenez cela comme un retour à la première étape : vous devez faire preuve d’empathie pour comprendre les réactions et améliorer votre produit.

Contactez-nous pour réaliser vos réunions de co-design dans les salles de réunion Keeze !

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