Mesurer son empreinte carbone est un exercice simple, qui permet de rendre compte rapidement de son impact sur l’environnement. Ainsi, faire un point sur son bilan énergétique et en comprendre les enjeux permet, à terme, de mettre en place une politique de réduction des émissions cohérente.
Les indicateurs clés de l’empreinte carbone
Il existe différentes manières de calculer son impact environnemental. Comme le nombre de déchets produits par un événement ou le type d’énergie utilisée pour fabriquer un produit. Néanmoins, un indicateur reste un grand standard du calcul de cette considération : le calcul de l’empreinte carbone.
Mesurer la part des principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre
Comme souvent, les principaux postes d’émission correspondent à nos activités les plus énergivores. Que ce soit dans le cadre privé ou pour exercer son métier. Nous sommes tous amenés à nous déplacer, à nous chauffer, ou à consommer des biens qui ont pour origine une dépense d’énergie. Cela implique donc, à chaque étape de la production d’un bien d’un service, ou dans sa consommation, une dépense d’énergie et une potentielle émission de gaz à effet de serre (GES).
À l’échelle d’un pays, l’empreinte carbone est devenue, depuis les 20 dernières décennies, un indicateur déterminant pour l’évaluation des politiques publiques en matière d’environnement. Ainsi, les traités internationaux portant sur les bilans carbone sont suivis par des pays comme la France, qui utilisent également cet indicateur pour évaluer l’impact du marché privé.
Quelles formules privilégier pour le calcul de son empreinte carbone
La formule reconnue pour mesurer son empreinte carbone prend en compte deux éléments principaux. Le type d’énergie utilisée, l’émission de GES qui lui est associée ainsi que le facteur de consommation. Ce dernier élément correspond au nombre de fois où la consommation sera constatée.
Pour calculer l’empreinte carbone d’une consommation, on fera donc le calcul suivant, considéré comme la méthode classique :
Empreinte carbone = Consommation d’énergie et la source utilisée x facteur d’émission
Ainsi, il importe aux transporteurs de marchandises, de personnes et aux autres services de mobilité d’informer leurs clients de l’impact environnemental et de l’empreinte carbone suite à leur prestation.
Pour les transporteurs, le calcul peut être légèrement plus subtil. On prendra alors en compte l’efficience du service. C’est à dire la capacité de rendement au vu des GES émis, la formule prend alors la forme suivante :
Empreinte carbone = Consommation d’énergie et la source utilisée x nombre de biens transportés x facteur d’émission
Grâce à ces formules, suivre son empreinte carbone et son évolution dans le temps devient alors une donnée quantitative claire pour améliorer son bilan.
Une ambition pour la protection de l’environnement : atteindre la neutralité carbone des entreprises
L’objectif affiché est clair : atteindre la neutralité carbone. Cet objectif ne peut cependant être atteint que par l’engagement de tous les acteurs des chaînes d’approvisionnement et de distribution. C’est pourquoi les pouvoirs publics français investissent massivement le sujet.
À ce titre, les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent bénéficier d’une aide publique, financée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et le Ministère de la transition écologique.
Établir un processus d’évaluation et d’estimation de la consommation carbone d’un projet
Comme nous avons pu le voir. Il est possible de distinguer plusieurs points d’émissions de GES au sein d’une entreprise, en fonction des services. Il peut également être utile, lors de la mise en place d’un projet d’ampleur, de donner la mesure de son impact environnemental.
Cette démarche peut aider à définir les axes d’amélioration pouvant satisfaire une politique RSE exigeante.
Challenger ses fournisseurs et partenaires pour améliorer leur empreinte carbone
Alors que les entreprises sont de plus en plus soucieuses quant à leur impact environnemental, les fournisseurs peuvent avancer leur politique de modération carbone comme argument concurrentiel.
Il tient également à votre entreprise, au moment des arbitrages entre prestataires, de prendre en compte l’impact environnemental des prestataires candidats, afin de disposer d’un critère de sélection supplémentaire, voire principal.
Des labels existent pour évaluer la pertinence d’un prestataire quant à sa responsabilité environnementale. On pourra notamment citer les certifications nationales, comme le Label Relations fournisseurs et achats responsables, délivré par l’Afnor, ou la norme internationale ISO 20400. Ces deux organismes contrôlent et accompagnent les fournisseurs, tant dans leurs projets de relations plus transparentes avec leurs clients que dans la prise en compte des paramètres environnementaux.
Peut-on être accompagné pour réduire l’empreinte carbone de son entreprise ?
De nombreux cabinets de consultants proposent d’évaluer et d’optimiser l’empreinte carbone des entreprises. Le gouvernement et les associations sont également mobilisés pour fournir les ressources. Mais aussi les connaissances et les formations pour améliorer le bilan carbone des sociétés.
Les équipes en interne peuvent également être sollicitées pour étudier l’impact environnemental d’une entreprise. On peut notamment envisager la création de taskforces transverses ayant pour objectif de limiter le bilan carbone de la société.
Quel service interne solliciter pour réaliser une étude de son empreinte carbone ?
Les services liés à la logistique de l’entreprise (comme le service des achats). Ainsi que la direction des ressources humaines, pilotant la stratégie RSE de l’entreprise, sont des alliés de taille. Ces derniers constituent en effet l’association la plus courante pour concrétiser un plan de modération de l’empreinte carbone.
Le rôle que peuvent avoir ces services est double. Il peut être de leur responsabilité de formuler des recommandations et des études de faisabilité, tout en accompagnant les équipes dans leur bonne application.
Les sociétés de consulting réalisant des audits d’empreinte carbone
Des sociétés de consultants se spécialisent dans l’étude et la formulation de recommandation. Auprès d’acteurs privés ayant pour ambition de mettre la réduction de leur impact environnemental au cœur de leur stratégie RSE.
Les cabinets de conseils spécialisés en développement durable et en bilan carbone vont ainsi apporter un savoir-faire précis pour aborder la question de l’environnement au sein d’une société.
Les critères pour évaluer la pertinence d’un cabinet de conseil varient. Cependant, en fonction de votre domaine d’activité. Un cabinet de conseil ayant, dans son portefeuille, des entreprises aux problématiques similaires, devrait vous proposer un service de qualité. De même, la capacité du cabinet de conseil à cibler vos attentes. Mais aussi vos inattendus constitue sûrement un indice discriminant qui peut vous orienter.
Mesurer son empreinte carbone en bref
La mesure de son empreinte carbone est un outil pratique, concret et vertueux. On répète souvent que chaque geste compte. Mais de telles initiatives prennent une ampleur nouvelle quand elles s’exercent à l’échelle de grands groupes.
L’essor des entreprises à mission vient s’incarner sur de nombreuses thématiques, dont la prise en compte de l’empreinte carbone. Ce paramètre, à l’urgence toute particulière, nous rappelle que le secteur privé peut jouer un rôle de taille, tant dans ses mesures concrètes que dans son travail de sensibilisation.