La performance d’une entreprise est intimement liée au bien être au travail, c’est à dire à l’épanouissement de ses salariés en interne. Les risques psychosociaux au travail font l’objet d’une attention de plus en plus soutenue de la part des dirigeants.
Les conditions de travail : un enjeu majeur
Selon les résultats du baromètre sur la qualité de vie au travail présentés le mois dernier par l’ANACT* et l’institut TNS-Sofres, les conditions de travail arrivent en deuxième place des préoccupations majeures des français. L’étude révèle également que 55% des français se disent inquiets, à long terme, des conséquences de leur emploi sur leur santé.
Si le bien être au travail est désormais un enjeu prioritaire du dialogue social, il reste néanmoins un long chemin à parcourir avant que le salarié soit définitivement remis au centre de l’entreprise. Le bien être au travail n’est plus un sujet tabou. Les entreprises ont désormais pris conscience que l’efficacité de leurs collaborateurs ne passait pas la considération qu’ils avaient de leur métier, concède Philippe Douillet, chargé de mission du département « Santé et Travail » de l’ANACT. Toutefois, elles ne remettent pas toutes en question l’organisation du travail. Nombreuses sont celles qui sont dans le déni. Selon elles, si leurs salariés ne vont pas bien, c’est qu’ils sont fragiles. Or, c’est justement l’entreprise qui fragilise l’individu.
Nous avons donc voulu nous renseigner un peu plus sur les méthodes proposées aux entreprises pour améliorer la qualité de vie de leurs employés. Nous avons rencontrées Isabelle Rigaud, co-owner de Be Lively. Be Lively a une approche holistique du bien être et de la prévention de la santé en proposant plusieurs disciplines avec des praticiens certifiés tels que la sophrologie, le Qi gong, la réflexologie et bien d’autres…
Interview : Isabelle Rigaud de Be Lively
Isabelle, étant co-owner d’une société accès sur la qualité de vie, que signifie aujourd’hui pour vous le bien être en entreprise ?
« Le bien être en entreprise est un vaste sujet, il touche autant le management, l’univers du travail (bureau, ergonomie, décor…), les relations inter-collègues que l’individu lui-même. Je m’intéresse particulièrement à l’Humain car il est à la base de tous les sujets finalement. En jouant sur l’Humain, le collectif en bénéficie aussi; ce côté transmission est véritablement jubilatoire. »
Pourquoi ce nouveau projet ?
« A l’aube de mes 40 ans, en plein changement de vie personnelle, les médecines douces (méditation, yoga, réflexologie, Shiatsu et hypnose) m’ont aidé à me concentrer sur mes nouveaux objectifs et sortir la tête de l’eau.
Surprise par leur efficacité, il m’a semblé plus qu’intéressant de réfléchir à la meilleure façon de les proposer au plus grand nombre. J’ai alors commencé à œuvrer pour le bien-être des salariés, entrepreneurs, indépendants grâce aux médecines douces. Cette activité me permet de rester dans mon univers de la prévention de santé avec un volet plus personnel encore. »
Comment les entreprises reçoivent elles les médecines douces, dans le cadre de la QVT ?
« Disons que ce n’est pas le plus facile. Le sport aurait été plus aisé, la pédagogie est déjà faite et personnes ne peut dire aujourd’hui que le sport ne sert à rien… Mais ce n’est pas mon histoire de vie. Ce que j’ai vu sur moi, je veux le partager avec le plus grand nombre.
Le secret selon moi (et tout le continent asiatique) c’est la prévention ! Il vaut mieux ne pas tomber malade… ça vous êtes d’accord non ? Alors quand on parle de difficultés et sommeil ; anxiété et stress continu ; burn out ; dos bloqué ; problèmes, digestifs…les médecines douces peuvent agir très rapidement, sur mesure et de façon de durable. Elles peuvent éviter de tomber dans toutes ces complications. Alors pour moi peu importe la difficulté rencontrée, la bonne méthode c’est de commencer à en parler. Quand les grands comme Google, de l’autre côté de l’Atlantique, mettent leur équipe à la méditation, je ne me dis pourquoi pas nous. Je veux être là pour amorcer ces changements.
De part ce projet, que pouvez-vous nous dire sur vous ?
« Je suis une diététicienne-nutritionniste qui a travaillé pendant plus de 15 ans au bien-être et à la santé. J’ai créé, modifié les recettes de plats que nous consommons tous les jours. J’ai participé à la communication et travaillé avec des chercheurs de renoms sur les avancées scientifiques et la nutrition.
La vie a ensuite décidé de me faire prendre un peu de recul… J’en suis revenue avec l’envie de continuer à prendre soin du plus grand nombre, mais au cœur de l’espace où nous passons le plus clair de notre temps, l’entreprise. Car c’est là que nous nous dépassons pour nous et pour nos employeurs. Nous nous le devons bien et nos employeurs aussi.
Presque militante, cette démarche vise à prendre soin et réveiller le capital humain au cœur de chaque entreprise. Et par capillarité, réveiller le bien-être de chaque famille, tribue, groupe d’amis. »
Cette démarche n’est pas un peu idéaliste ?
« Non je ne pense pas. Notre civilisation a poussé à son extrême le concept de productivité en inventant des outils de plus en plus performants et en utilisant au maximum les ressources présentes en chacun de nous… Malheureusement dans cette quête de productivité nous avons oublié un élément essentiel : l’humain.
La revanche de l’humain se fait maintenant sentir et le coût du mal être au travail commence à se faire remarquer. Remettre l’humain au premier plan c’est assurer un avenir plus rentable pour l’entreprise et plus long et serein pour l’humain. On a tout a y gagner !! »